Rapport sur l’impact de l’IA sur les entreprises

Dire qu’un secteur est en plein boom laisse penser qu’il connaît un renouveau ou que le marché s’accélère fortement, mais lorsque l’on parle de la croissance du marché mondial de l’IA dans les 10 prochaines années, parler de « boom » pourrait tout à fait être un euphémisme, car celui-ci cherche à croître rapidement d’ici à la prochaine décennie.

Cela s’explique en grande partie par le passage rapide au télétravail et à la flexibilité, qui se sont développés aux quatre coins du monde. Ainsi, à la nécessité de disposer de logiciels ergonomiques, unifiés et économiques pour la gestion et l’assistance informatiques, comme notre solution GoTo Resolve, s’est ajouté le besoin de simplifier et d’automatiser certaines procédures afin d’en améliorer l’efficacité. C’est une niche pour laquelle l’IA est parfaitement taillée.

On pourrait citer de nombreux autres exemples qui vont dans le même sens, mais le fait est que compte tenu de ces besoins, le marché de l’IA se développe déjà à vive allure, car les entreprises recherchent les solutions qui pourront répondre aux besoins de leurs clients.

Les prévisions concernant le marché de l’IA

Pour faire simple, la valeur globale du marché de l’IA devrait augmenter de manière continue et exponentielle au cours de la prochaine décennie, et les investissements dans le secteur devraient atteindre des niveaux bien plus importants que ceux constatés ces dernières années.

Lorsque l’on regarde uniquement les dépenses brutes de R&D, on voit que les États-Unis ont déjà investi plus de 679 milliards $ pour l’IA, suivis de près par la Chine, qui a dépensé à peu près 551 milliards de $, soit 369 milliards de plus que le Japon, le pays de la robotique, qui n’a investi pour sa part que 182 milliards de $ dans la recherche sur l’IA jusqu’à présent[1]. Mais qu’en est-il du marché mondial de l’IA à proprement parler ? Quelle importance a-t-il acquise ces dernières années et comment va-t-il évoluer à l’avenir ?

Si, en 2023, ce marché a été évalué à 207,9 milliards de $, ce qui est déjà impressionnant, sa valeur globale pourrait encore s’accroître d’environ 36,6 % d’ici 2030. Cela signifie que si la tendance actuelle de croissance continue d’évoluer comme prévu, le marché de l’IA atteindra les 420,5 milliards de $ d’ici 2025, avant de franchir la barre des 1 000 milliards en 2028 et culminer à 1 847,5 milliards en 2030[2].

On n’a jamais vu une croissance de ce type depuis l’émergence du marché de l’IA, et nous n’avons même pas commencé à regarder les effets de cette croissance dans certains champs d’application spécifique, comme les solutions d’entreprise et l’IA générative.

Les solutions d’entreprise, en particulier, devraient connaître une croissance similaire à celle du marché mondial de l’IA et potentiellement enregistrer une croissance de 34,4 % en valeur d’ici 2025. Celle-ci passerait donc de 11,8 milliards à 31,2 milliards de $ en à peine 5 ans[3].

Quant au marché de l’IA générative, c’est-à-dire des logiciels comme ChatGPT, il devrait dépasser les 50 milliards de $ en 2029 et atteindre 73,2 milliards en 2030. Si l’on considère que ce marché est actuellement évalué à 13,7 milliards de $, cela représenterait une croissance de 27 % d’ici la fin de la décennie[4].

Prévisions de chiffre d’affaires des secteurs de l’IA des agents conversationnels et de la robotique au niveau mondial

Maintenant que nous avons une idée générale de l’évolution probable du marché mondial de l’IA au cours des années qui viennent, intéressons-nous d’un peu plus près à la création potentielle de revenus que peuvent espérer certains marchés à court terme, en particulier dans les domaines des agents conversationnels et de la robotique.

Selon les données de Statista, le marché des agents conversationnels devrait croître de 22,7 % en chiffre d’affaires entre 2020 et 2026. À l’heure actuelle, les logiciels d’agents conversationnels rapportent déjà 2,9 milliards de $ aux distributeurs, mais en 2026, ce chiffre pourrait bien tripler pour dépasser les 10,1 milliards[5].

Pourtant, bien que ces chiffres soient déjà impressionnants en eux-mêmes, les gains les plus importants en matière de chiffre d’affaires généré par l’IA pourraient bien être affichés par le secteur de la robotique. Son chiffre d’affaires pourrait en effet augmenter de 29,4 % d’ici 2030. Concrètement, cela voudrait dire que les revenus générés par ce marché passeraient de 6,9 milliards de $ en 2021 à 77,7 milliards en 2030[6], soit une hausse de 70,8 milliards de $ en une décennie !

Et ce n’est pas tout. Au cours de la même période, le chiffre d’affaires des entreprises de robotique collaborative devrait lui aussi s’accroître, de potentiellement 33 % en ce qui le concerne, et passer de 0,6 milliard à plus de 8 milliards de $ d’ici 2030[7].

Les conséquences potentielles de l’IA sur la productivité

Naturellement, avec ces prévisions de taux de croissance faramineux tant sur le plan du chiffre d’affaires que de la valeur, les chefs d’entreprise pourraient être nombreux à vouloir connaître l’impact de l’IA sur leur société, en particulier en ce qui concerne la productivité.

Sans surprise de la part d’une technologie conçue à la base pour simplifier les choses, la productivité de nombreux pays a augmenté de manière substantielle, en particulier là où l’IA est déjà en cours d’intégration dans les processus métiers.

Parmi ces pays qui ont connu une amélioration notable de leur productivité, il y a le Japon, l’Allemagne et la France, qui ont tous augmenté leurs investissements ces dernières années. Mais si l’on en croit les données de Statista, c’est la Suède qui pourrait tirer le plus son épingle du jeu. Celle-ci espère d’ailleurs faire augmenter sa productivité de 37 % d’ici 2035[8].

Cela dit, la Suède n’est pas le seul pays nordique à vouloir tirer profit de l’IA pour améliorer sa productivité. La Finlande arrive deuxième dans les données de Statista, avec un potentiel de croissance de productivité de 36 %. Viennent seulement ensuite des pays moins surprenants, comme les États-Unis (+35 % de hausse de productivité) et le Royaume-Uni (+25 %)[9].

Il est intéressant de noter que même la lanterne rouge de ce classement, l’Espagne, devrait tout de même connaître une augmentation de la productivité de 11 %[10], ce qui montre que n’importe quel pays capable d’investir intelligemment dans l’IA et de l’intégrer correctement dans les entreprises, même si le montant des fonds est faible, devrait en dégager des bénéfices importants en matière de productivité.

Les principales utilisations de l’IA en 2022

Pour finir, voyons ensemble où exactement dans les entreprises l’IA a été la plus adoptée depuis 2022, à la fois pour savoir quels sont les secteurs qui l’emploient actuellement le plus et pour connaître le contexte dans lequel les autres secteurs cherchent à capitaliser sur son utilisation.

Ce ne sera peut-être pas une surprise, mais depuis 2022, le secteur qui a le plus massivement utilisé l’IA est celui du service client, qui compte pour 60,7 % de l’ensemble des usages de l’intelligence artificielle[11]. C’est bien plus que dans n’importe quel autre secteur. L’automatisation des ventes, qui représente 12,2 % de l’utilisation mondiale de l’IA, ne s’en approche même pas. Quant à l’optimisation des services informatiques, elle atteint péniblement les 8,4 %[12].

Si l’utilisation de l’IA peut paraître fortement déséquilibrée, la situation pourrait bien évoluer de manière drastique si les prévisions mondiales concernant l’IA devaient se révéler exactes. Et comme nous allons le voir un peu plus tard, cette tendance qui favorise un rééquilibrage entre les différents services pourrait déjà avoir commencé.

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